Traversée des Alpes – GR5 – 1° partie

Cliquez sur la photo pour lire le récit en entier. Le GR5, c’est le sentier de randonnée traversant les Alpes françaises du nord au sud, du lac Léman à la Méditerranée. Ce sera notre aventure 2024, après 3 années pyrénéennes. Cette année, l’objectif est de partir du bord du lac Léman, traverser les 2 départements savoyards et d’arriver à Briançon dans les Hautes-Alpes.

Départ de St Gingolph près d’Évian, nous abordons les pré-alpes du Chablais en longeant le canton Suisse du Valais, par notamment l’alpage de Bise où nous apercevons nos premiers bouquetins malgré le brouillard qui nous suivra pendant près de 2 journées. Au chalet refuge, c’est la pause-café avec une belle rencontre, celle du paysan haut-savoyard propriétaire des lieux, qui va nous charrier un petit peu et surtout qui va nous faire goûter ses fromages locaux et sa gniole artisanale. Nous repartirons tous avec un bout de fromage d’Abondance, de Bise ou celui à l’Ail des Ours…

Après le village de La chapelle d’Abondance, ses superbes chalets et sa magnifique vallée, nous nous dirigeons vers le col des Mattes, ou enfin une belle zone plane permet de bivouaquer tranquillement sous tentes.

Au 3ème jour, petite incursion en suisse entre les Cols de Chesery et celui de Coux où par pur bonheur nous observons un cerf couché en lisière d’un bosquet, sans se soucier de toute l’agitation autour de lui (travaux de réfection d’une piste carrossable). Nuit dans le refuge de Golèse pour certains et nuit sous tentes pour les autres au col du même nom. Le beau temps revient, les étoiles aussi.

Après une belle descente, le village typique de Samoëns dans le Faucigny et son tilleul datant du 15° siècle, nous accueillent pour un ravitaillement aux bons produits locaux. C’est ici que nous rejoint notre compère et ami David, tout guilleret de commencer l’aventure.

Les Gorges de Tines suivent, puis au loin on aperçoit le célèbre cirque de Sixt-Fer-à-Cheval pour gagner la cascade du Rouget, dite « Reine des Alpes ». Actuellement dans la Réserve Naturelle de Sixt-Passy, nous allons en traverser 5 autres. Ces espaces sont des lieux de protection de Faune et de Flore, de vie extrême… Au bivouac du torrent d’Anterne, au menu du soir, dégustation d’une belle poêlé de pieds-de-mouton, ramassés peu de temps avant avec Jean-Marc. Le refuge plus haut est bondé, heureux de ne pas l’avoir investi.

Puis arrive le col du Brévent dans le massif des Aiguilles Rouges. La vallée de Chamonix s’agrandit, le Massif du Mont-Blanc impressionne avec ses sommets de plus de 4000m, ses aiguilles, ses glaciers… Waouh ! les Alpes dans toute sa splendeur… Grandiose ! Sans oublier de citer, notre rencontre avec une femelle bouquetin et son petit cabri.

A Chamonix, on se retrouve en plein UTMB (souvenirs de 2008). Que de monde ! on ne traîne pas. On file sur Les Houches où on se pose au camping. Le soir petit resto sympa. Fabrice quittera le groupe au petit matin, malade… on pensera à lui le restant du périple.

Le lendemain matin, on franchit le col de Voza, en traversant la ligne du Tramway du Mont-Blanc qui part de St Gervais pour rejoindre le Nid d’Aigle et qui amène vers les hauts sommets et le glacier de Bionnassay. Petite halte à la station-village des Contamines-Montjoie où chacun fait le plein de victuailles en partageant toujours une gourmandise bien à lui. Les églises au style baroque du secteur ne passent pas inaperçu avec leurs belles couleurs vives.

Nuit vers le refuge de la Balme. En début de matinée, du col de la Croix du Bonhomme, nous laissons le Tour du Mont-Blanc (fait en 2016) pour rentrer dans le Beaufortain par la crête des Gittes et un sentier de schiste très vertigineux. Plus bas, au refuge du Plan de la Lai, petite pause café et achat de fromages de Beaufort et de Tomme des Bauges.

On longe le lac de Roselend en laissant sa cabine téléphonique rouge !!! (So British).

En s’activant pour trouver une zone de bivouac vers les ruines de Pesset et sous le rocher de la tête de Lion, nous admirons la Pierra Menta, un monolithe à l’aspect Dolomite, célèbre par sa course de ski alpinisme.

Le matin, au col de Bresson, un bouquetin et ses cornes énormes en arc de cercle se pavane devant notre émerveillement. Nouvelle pause-café au refuge de la Balme, encore la Balme (désignant une grotte, une cavité…). La suite c’est une traversée de prairies fleuries et d’habitations locales : chalets, maisons, fermes…

Landry, petite commune de la Tarentaise dans la vallée de l’Isère à proximité de Bourg St Maurice, est le point d’arrêt de nos compagnons de la 1ère semaine (Didier, Jean-Marc et Christophe), boulot oblige. Ben nous, on continue par un « coup de cul » jusqu’à Pensey-Nancroix où une halte s’impose. Il se fait tard, ou allons-nous dormir ce soir ? On pense trouver un bon plan près de la rivière, mais non. Plus loin nous tombons sur un camping familial à la sortie d’un village qu’on avait oublié de répertorier sur notre topo… Résultat : douche chaude, lessive complète à la main, faut pas exagérer, bières fraîches, Pizzas « maison », bref un bon petit plan.

Depuis la veille, nous marchons dans le Parc National de la Vanoise, aux restrictions très strictes, notamment en terme de Bivouac en cette période. Il s’étend des hautes vallées de la Tarentaise à celles de la Maurienne. Ces vastes alpages témoignent d’une agriculture traditionnelle vivace marquée par les déplacements de troupeaux de bovins et d’ovins, agrémenté par la richesse du patrimoine bâti d’altitude. Il fut le 1er PN à être créé en France en 1963, dépourvu d’habitations permanentes, il s’entoure de 5 réserves naturelles et est matérialisé par du balisage « Bleu Blanc Rouge ». Le PN est à un carrefour climatique qui contribue à la remarquable diversité des milieux naturalistes représentatif de l’arc alpin.

Passage par le Palais de la Mine où, depuis 200 ans, ils exploitaient du plomb argentifère. Puis passage à la maison du PN, pour nous rappeler avec rigueur les règles du site…

Le chemin surplombe le lac de La Plagne avec ses aiguilles aux versants enneigés. La bascule se fait au col du Palet en versant Est, la magie opère floristiquement : des Edelweiss aux Asters des Alpes en passant par des Pieds de Chat. Quelle chance et quel bonheur de les croiser ensemble.

Plus loin, quelle déconfiture, quelle tristesse, nous arrivons à Tignes-le-lac, avec ses pistes de ski sculptées au bulldozer, ses télésièges et autres filets de sécurités, son golf grignotant sur la montagne, ses constructions hideuses. Bref, la neige a un côté magique de tout recouvrir…

Nous hésitons à passer par le Val Claret afin de rejoindre Modane par un GR bis que nous avait conseillé le patron du camping de la veille. Un orage impressionnant arrive sur nous, de grosses gouttes tombent, on file sur Tignes. Grand beau sur place ! On fait le point : dans 2 jours la météo annonce de grosses intempéries, des pluies torrentielles, puis impossible de réserver le prochain refuge ou le bivouac à proximité. Après concertation, nous décidons raisonnablement de stopper cette aventure. RDV très certainement l’an prochain pour la suite de ce GR5…

Un petite déception celle de ne pas avoir aperçu un seul isard ! euh… chamois ! Sinon : Aigle Royal, Gypaète barbu, Vautour fauve, Marmotte, Cerf, Bouquetin, Grenouille rousse…étaient au RDV !

Le groupe restant : Roland, Laurent, David, Hocine et Patrice.

       

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